Début du journal de l’agent secret John Walker…

     Je l’ai observée pendant environ six mois et elle a finalement commencé à me croire. J’avais toutes les preuves nécessaires. J’ai pensé : „Je vais y arriver aujourd’hui, ça arrive aujourd’hui.“ Elle m’a invité dans sa chambre, l’heure de vérité approchait…
     Je me tenais nerveusement devant la porte de son appartement avec mes doigts sur mon arme. Il suffisait de frapper, d’ouvrir la porte et tout le travail serait fait. J’ai frappé légèrement et de l’intérieur j’ai entendu un „Entrez“ gracieux, j’ai ouvert la porte…
     J’ai ouvert la porte avec la certitude qu’elle allait m’attendre calmement assise sur son lit. Je braquerai l’arme sur elle et j’appuierai sur la gâchette comme de nombreuses fois auparavant. Et puis le sang…
     Cette assurance sur la suite des événements a disparu au moment où j’ai senti le fer froid sur ma tempe. Je ne voyais pas l’arme, pourtant j’ai su d’un simple toucher qu’il s’agît du colt 1911. Le meilleur choix. Ce pistolet est léger et malgré son poids est sa taille il est énormément puissant. C’est le pistolet le plus parfaitement équilibré, mieux que le mien.
     Lentement, avec une hésitation évidente, j’ai tourné ma tête un petit peu dans sa direction. Si elle avait enfin deviné mes ruses élaborées, est-ce qu’elle m’aurait condamné à celle d’une mort rapide ? Ou est-ce que ça serait un de ses jeux ? Si vite que j’ai osé de soulever mes yeux sur son visage, le pistolet a quitté ma tempe. Je fixais son regard sur la face de la criminelle, celle d’une déesse avec des yeux verts comme une forêt qui pénétraient même mon âme. Pour un moment, dans l’air entre nous, le temps s’est arrêté. Et puis, il y a eut seulement une fraction de seconde entre le moment où elle m’avait frappé et le son sourd de mon corps qui s’est heurté contre le parquet.
     Je me suis réveillé confus à cause d’un grand tremblement. Je ne voyais rien sauf une petite fenêtre et il y avait beaucoup de bruit tout autour de moi. J’ai réalisé que je me trouvais dans un camion. Tout à coup, j’ai entendu une discussion entre deux personnes qui se déroulait à l’avant du camion. J’ai reconnu l’une des deux voix parce que c’était celle de la femme que j’avais observée.

     Avec hésitation, je me déplacée vers la fenêtre pour les entendre mieux. Ils étaient en train de parler d’un cartel de cocaïne au Venezuela et d’un de leurs inférieurs qui a fait une bêtise : « … son comportement est inacceptable ! »
     La conversation se déroulait quelques instants de plus, mais soudain l’homme s’est retourné et il m’a vu, l’intention de me tuer dans ses yeux. A ce moment-là, j’ai perdu tout espoir de m’en sortir vivant. Ainsi, nous arrivons à ce moment que j’écris dans mon journal pour que les gens le sachent. Dans un instant, je vais glisser une capsule de cyanure entre mes dents…

     Il était une fois deux tribus très différentes qui vivaient dans un pays lointain. La première tribu aimait la chaleur, ils vivaient dans les bois et avaient de grandes oreilles pointues pour mieux entendre les bêtes. La deuxième tribu adorait l’hiver et la neige, ils vivaient dans les montagnes et avaient des jambes massives, musclées, pour mieux gravir les montagnes. Jusqu’à présent, ils organisaient leur saison préférée à travers une porte magique, entre leurs forêts et leurs montagnes.

     Un jour, leur porte s’est soudain cassée, et ainsi a commencé une histoire qui a changé à jamais la relation entre les deux tribus.
    Bien sûr, au début, les deux tribus blâmaient l’une l’autre pour les dommages. Mais quand tout s’est calmé un peu, elles ont finalement agréé de coopérer dans une investigation pour trouver la cause de la rupture de la porte et donc chaque tribu a envoyé son meilleur enquêteur. Comme la porte était tellement importante, il n’y a pas beaucoup de monde qui en avait accès : les chefs des tribus, les gardes les plus fiables et Jeff.
     Jeff était un yetti et l’habitant le plus vieux de la tribu d’hiver qui a régulièrement rendu visite à ses cousins dans l’autre tribu. Il était aussi le premier à qui les enquêteurs voulaient parler.
     Les enquêteurs sont arrivés à la maison de Jeff au sommet d’une montagne, mais Jeff était introuvable. Ils ont décidé d’examiner sa maison et ils ont trouvé une carte de tunnels souterrains sur l’étagère la plus haute de la cuisine. Ils n’avaient pas connaissance d’aucuns tunnels, alors ils se sont demandé si cette carte pouvait être liée à la rupture de la porte.
     Ils ont entendu du bruit qui venait d’un grand arbuste. Ils ont eu peur mais l’un d’entre eux avait confiance en lui et il est allé regarder qui se cachait derrière cet arbuste. Quelques secondes plus tard, il est revenu tenant un petit chat noir dans ses mains. Ils étaient tous étonnés car il n’y avait pas de chats dans cette région. Ils ont très vite compris que ce chat était magique, il savait parler. Il leur a dit qu’il savait où le trésor se trouvait. Alors ils se sont mis en route.
     Pendant qu’ils marchaient, ils sont devenus amis avec le chat et il leur a raconté beaucoup d’histoires. Ils se sont arrêtés près d’une rivière et le chat a expliqué que le trésor se trouvait dans l’eau. Ils ont ouvert le coffre et dedans ils ont vu une fleur. Elle leur a dit : « Je vais réaliser l’un de vos souhaits à une condition. » Les enquêteurs lui ont répondu qu’ils souhaitaient que la porte fonctionne à nouveau. La fleur a répondu : « D’accord, mais en échange, vous devez accepter qu’il n’y aura qu’une seule saison ‒ le printemps, partout, et les fleurs comme moi vivront partout. » Ils ont accepté cette proposition et à partir de ce moment-là les tribus pouvaient voyager à l’aide de la porte comme auparavant mais, en plus, le temps était le même des deux côtés : il ne faisait ni chaud ni froid, et la température étaient parfaite pour les deux tribus. De cette façon, ils ont trouvé un compromis et sont devenus meilleurs amis.